stoplavogue

Un matin comme les autres, alors que je sors de mon parking avec ma voiture, je m'aperçois avec stupeur que mon quartier n'est plus le même : la rue que j'emprunte chaque jour est fermée. Je suis donc obligé de monter sur un trottoir, où je croise - il est 8h du matin - des enfants qui vont à l'école et des mamans qui poussent un landeau. Nos regards se croisent, à la fois inquiets et stupéfaits. Je culpabilise... Je roule en effet sur un trottoir, au milieu des passants. Et pourtant je n'ai pas le choix. Plus loin, un riverain emprunte, comme chaque jour visiblement, la rue Villeneuve. Trois policiers municipaux lui sautent littéralement dessus et l'invectivent : "vous ne savez pas lire ?!... vous êtes en sens interdit !"".
Plus tard, j'apprendrai que ce nouveau plan de circulation, aussi inepte qu'inventif, a été mis en place dans la nuit. J'ai bien évidemment conscience de ne pas maîtriser tous les sujets du quartier. Alors je me renseigne. Comment, en effet, une telle information aurait-elle pu m'échapper ? Mais j'apprends que tous les riverains sont aussi ignorants (surpris et scandalisés !) que moi.
J'aime la Croix-Rousse, j'aime la Vogue et j'aime les marrons (quoique je n'aime pas les prendre dans la gueule). Mais j'apprécie également les décisions concertées et les informations préalables. Les élections approchent... la démocratie participative s'éloigne.