Communiqué du Secteur Culturel [fr] + [nl]

 

Cela fait déjà plusieurs législatures que les décisions politiques ont mené à la casse sociale actuelle. Cette situation est réversible. Nous, membres du secteur culturel, réuni·x·es en assemblée générale ce 17 novembre 2025 aux Halles de Schaerbeek, déclarons qu’il est urgent de mettre en lumière les répercussions de ces décisions sur nos conditions de travail et de vie. Il est urgent de proposer des alternatives communes. Il est urgent de nous mettre en lien avec les autres secteurs professionnels et publics pour articuler les spécificités intersectorielles. Il est urgent de sortir de l'entre-soi.

LA LUTTE POUR NOS DROITS EST INDISSOCIABLE DE LA LUTTE POUR LES DROITS DE TOU·X·TES.

 

Cette déclaration fait suite à une accumulation de mesures d’austérités, de mépris politique, de logique économique mortifère.

Elle prend place également alors que notre secteur est frontalement attaqué, et que les coupes budgétaires annoncées vont appauvrir toute la chaîne de production de la culture :les villes, les communes, les créateur·x·ices et toutes les personnes nécessaires à la création et à la diffusion de projets artistiques. Dans le même temps, il est annoncé aux travailleur·x·ses que les périodes assimilées (chômage, congés maladies, etc.) ne compteront plus que pour 20% dans le calcul des pensions. L’étranglement de notre secteur est annoncé et décidé.

Et les mesures d’austérité s’élargissent à toute la population, dans une stigmatisation des plus précaires. Suite à la réforme chômage, 160 000 personnes se retrouveront dans une immense précarité, et cela dans l’indifférence totale des partis au pouvoir.

Le gouvernement Arizona radicalise une logique insupportable : affaiblir les déjà plus faibles d’entre nous, pour mieux protéger les plus forts. Les choix politiques et budgétaires se fondent sur une protection des plus puissants et des grandes entreprises, leur permettant de renforcer leurs acquis et privilèges, notamment fiscaux.

Les femmes, les personnes racisé·x·es, migrant·x·es, sexisé·x·es et de minorités de genre se retrouveront dans des situations encore plus violentes, et ce tous secteurs confondus. Tout cela découle de décisions gouvernementales tirant de plus en plus vers l’extrême droite. Il est urgent de riposter.

 

Dans l’urgence, nous exhortons les gouvernements (y compris le futur gouvernement bruxellois) :

 

  • À défendre et refinancer la culture dans toute sa diversité.
  • À sanctuariser l'accès de tou·x·tes les citoyen·x·nes à la culture dans sa plus grande diversité et ce tout au long de la vie, tant légalement que budgétairement.
  • À annuler les coupes budgétaires du secteur culturel récemment annoncées et toutes les décisions y attenant.
  • À renforcer l’allocation des travailleur·x·euses des arts lourdement menacée ces derniers mois, notamment en améliorant l’insertion des jeunes artistes ; en y incluant les professions qui y ont difficilement accès faute de rémunération décente ; en préservant le calcul des jours assimilés pour la pension.
  • À augmenter le budget de la culture, pour y trouver des conditions de travail dignes, indispensables à la qualité de nos prestations. Plus précisément à mettre en place des conventions collectives pour tou·x·tes les travailleur·x·euses de la culture (a minima identiques à celle de nos collègues néerlandophones) et financer les opérateurs de telle façon que celles-ci soient applicables.
  • À retirer la réforme du décret paysage et annuler la hausse des droits de minerval.
  • À refinancer et garantir la survie de nos services publics, de l’éducation permanente, et des services sociaux.
  • À annuler la limitation du chômage à deux années pour tou·x·tes.
  • À renoncer à la réforme des pensions.

Nous nous engageons :

  • À travailler avec les autres services publics afin de mettre en place une Assemblée Générale commune en 2026.
  • À mettre en place un groupe de travail chargé de constituer des revendications concrètes en vue de dessiner un fonctionnement idéal au sein du secteur culturel. Pour, ensuite, se mettre en lien avec les autres services publics afin de porter des revendications communes et construire un rapport de force.

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