Le génocide des musulmans Rohingyas en Birmanie

Le génocide des musulmans Rohingyas en Birmanie                                                           Depuis plusieurs mois, l'armée birmane et les forces armées du Myanmar, toujours aux commandes de l'Etat, exercent une répression d'une violence inouïe à l'encontre de la minorité musulmane des Rohingya. Des dizaines de milliers de femmes, d’enfants et d'hommes, plus de 90 000 personnes ces dernières semaines, fuient leur pays, au péril de leur vie. Le Bangladesh voisin où se trouvent des centaines de milliers de réfugiés a fermé ses frontières alors que les organisations humanitaires internationales constatent une « crise humanitaire sans précédent ». Représentant 4% seulement de la population, les Rohingya sont déchus de leur nationalité birmane depuis 1982 et sont les cibles d'une persécution qui laisse indifférente la présidente, Aung San Suu Kyi, le leader effectif du pays,prix nobel de la paix en 1991   , s'est attirée des critiques acerbes vu ses justifications des massacres contre les Rohingya. Le gouvernement a accusé les musulmans de mettre le feu dans leurs propres villages et a affirmé que l'armée ne faisait que défendre les civils contre "les terroristes extrémistes". L’ONU reconnaît les Rohingya comme l'une des minorités les plus persécutées du monde mais Aung San Suu Kyi et son gouvernement ont refusé la venue d'une délégation de l'ONU, diligentant seulement une enquête interne birmane par une commission sous la direction de Kofi Annan, ancien secrétaire général de l'ONU. Le gouvernement birman fait montre d'un déni total et qualifie les Rohingya de « terroristes musulmans »... entretenant un amalgame qui fait l'affaire d'organisations telles que Daesh qui utilise maintenant la répression contre les Rohingya dans sa propagande. Qui sont les Rohingyas ? Les Rohingyas se disent descendants de commerçants arabes, turcs, bengalis ou mongols et font remonter leur présence en Birmanie au 15e siècle. Ils sont musulmans dans un pays de 51 millions d’habitants à majorité bouddhiste. « Les recensements sont complexes, mais on estime leur nombre à un million en Birmanie, plus précisément dans l’Etat d’Arakan, précise Morgane Eches, coordinatrice Myanmar-Birmanie pourAmnesty International. A cela s’ajoutent environ 400.000 autres Rohingyas qui ont fui la Birmanie pour les pays voisins.  

Pourquoi les Rohingyas sont persécutés en Birmanie ?

Morgane Eches évoque un climat, depuis longtemps, de fortes tensions interreligieuses entre bouddhistes et musulmans. « Le Vénérable W, le film documentaire de Barbet Schroeder, sorti cette année, raconte bien cela, précise-t-elle. Il y a un discours de haine de la part d’une partie de la communauté bouddhiste envers les Rohingyas. Cette peur de l’étranger venu piquer des terres, reprendre des commerces, marier les femmes… » Considérés comme un peuple arrivé au moment de la colonisation britannique, les Royingas sont exclus des 135 ethnies officiellement reconnues par l’Etat birman. Une loi de 1982 leur retire même la citoyenneté birmane aux Rohingyas, devenant de facto des apatrides. « Ils n’ont aujourd’hui aucun droit et n’ont pratiquement aucun accès au travail », reprend Morgane Eches.  

La situation des Rohingyas n’a-t-elle jamais été aussi critique qu’aujourd’hui ?

Les violences entre bouddhistes et musulmans sont montées d’un cran en octobre 2016 lorsqu’un groupe de rebelle rohingyas, l’Arakan Rohingya Salvation Army (Arsa) a lancé des attaques surprises contre des postes frontières birmans, entraînant une nouvelle campagne de répression de la part de l’armée birmane. « En octobre 2016, l’Asra ne comptait que quelques assaillants, relativement désorganisés », note Morgane Eche. Mais ce vendredi 25 août, l’organisation a signé une nouvelle opération d’une plus grande ampleur en attaquant une trentaine de postes de police dans l’Etat d’Arakan. Depuis, selon les derniers chiffres donnés par l’ONU, ce vendredi, 27.400 Rohingyas ont fui la Birmanie pour le Bangladesh voisin depyuis le 25 août et 20.000 autres seraient bloqués à la frontière. Une ONG de défense des droits des Rohingyas, citée par l’AFP, évoque aussi « 130 personnes tuées par l’armée birmane, dont des femmes et des enfants ».   Le silence absurde du monde face au   Le silence international face aux massacres des Rhingyas, minorité musulmane de Birmanie.Ils sont des milliers à etre acculés à une fuite désespérée vers le Bangladesh voisin, laissant derrières eux des villages, des maisons( plus 3000) et des mosquées ravagées par la flamme de la haine. L’ ONU parle d’un chiffre de 87000 musulamns apatrdes. Toute la region de l’Asie du Sud-Est est copable. Elle ignore le sort des Rohingyas depuis des annees, alors que des dizaines de milliers de Rohingyas sont victimes d’un nettoyages ethnique, voient leur village incendiés, sont envoyés dans des camps de concentration et sont pour certains réduits en escalvage. La Birmanie est célébrée  par diverses puissances occidentales et asiatiques comme un exemple de reussite d’un pays gouverné par une junte militaire devenu une démocratie. S’il est acceptable que la liberté d’expression soit parfois propice à des discours de haine, l’idée que la prétendue démocratie birmane ait abouti à la victimisation des Rohingyas est loin de la vérité. Leur souffrance sans fin remonte à pluiseurs décennies et est considérée comme un des chapitres les plus sombre de l’histoire moderne de l’asie du Sud-Est.quand ils se sont vu refuser la citoyenneté en 1982 (en dépit de la croyance selon laquelle ils étaient des descendants de commerçant musulmans qui se sont installés en Arakan et dans d’autre régions bimanes il y’a plus de mille ans), leur persecution est quasiment devenue une politique officielle. Et comme de nombreuses parties concernées trouvent leur intéret en faisant leur promotion de l’avénement illusoire de la démocratie birmane (un rare point de convergence entre les Etats- Unis, la Chine et les pays de l’ASEAN (Association des Nations de l’Asie du Sud-Est), qui recherchent tous  à réaliser des prouesses économiques dans le pays),peu de gouvernements se soucient des Rohingyas. Malgré la récente prise de position de la Malaisie et de l’indonésie, souhaitant épater la galerie en affichant leur volonté d’accueillir sous certaines conditions. Les survivants rohingyas coincés en mer depuis pluieurs jours, la région dans son ensemble s’est montrée ‘’ extremement inhospitalière ‘’, selon Chris Lewa d’Arakan Project, un groupe militant rohingyas. :’’ contrairement aux pays européens ,qui font au moins un effort pour arreter la vague de noyade des migrants d’afrique du Nord dans la Méditerranée, les voisins du Myanmar sont peu disposés à apporter une aide ‘’, a-t-il indiqué. Evidemment, le génocide qui touche actuellement les Rohingyas a peut-etre contribué à dénoncer de fausses icones démocratiques telles d’aung San Suu Kyi, lauréate du prix Nobel de la paix, qui s’est montrée effrontément silencieuse, si ce n’est complice, des politiques racistes et violentes du gouvernement contre les Rohingyas. Mais à quoi celà servira- t-il? Jusqu’à present, le subterfluge démocratique fonctionne et de nombreuses entreprises enstallent des bureaux à Yangon et se préparent à réaliser d’énormes profits. Pendant ce temps, des centaines de milliers d’enfants, de femmes et d’hommes innocents sont mis en cage comme des animeaux dans leur propre pays, coincés en mero u détenus pour rançon dans une jungle voisine. Si l’on ne demande pas aux Etats- Unis et à leurs alliés de déclarer une guerre ou d’imposer des sanctions, on pourrait au moins s’attendre à ce que la Birmanie ne soit pas récompensée pour sa démocratie frauduleuse alors qu’elle maltraite ses minorités. Dans le cas contraire, cela devrait obliger les organisations de la société civile à sorganiser des campagnes de boycott des entreprises qui font affaire avec le gouvernement birman.