Plaidoyer pour l’abrogation des lois relatives aux contestations soulevées à l’occasion de la désignation des chefs traditionnels traditionnels

La paix et la stabilité du pays sont sérieusement menacées par les problèmes fonciers et de désignation des Chefs traditionnel qui est à certains endroits, le cheval de Troie de certains administrateurs pour la spoliation foncière. 

La désignation des Chefs qui devient de plus en plus une nomination par les autorités en charge et qui de ce fait leur sont redevables a fait le lit de nombreux conflits familiaux, au sein des villages et des Cantons. 

Cette situation est favorisée par une grossière incongruité juridique qui fait de l’autorité investie du pouvoir de décision l’Alpha et l’Omega, le début et la fin du processus de désignation des Chefs.  
Ce pouvoir leur est octroyé par la Loi N° 79-17 du 30 juin 1979 relative aux contestations soulevées à l’occasion de la désignation des chefs traditionnels, et l’Article 16 du Décret n°77/245 du 15 juillet 1977 portant organisation des Chefferies Traditionnelles pris en vertu de ladite loi.

Au regard de l’Etat de droit et de la Constitution garantissant à tous les citoyens de l’un et de l’autre sexes, les droits et libertés énumérés au préambule de la Constitution , reconnaissant et protégeant  les valeurs traditionnelles conformes aux principes démocratiques, aux droits de l’homme et à la loi et assurant à tous les hommes le droit de se faire rendre justice ;

Au regard du principe de séparation des pouvoirs et de l’esprit de la Constitution voire sa lettre à travers son article 40 donnant connaissance à la chambre administrative de l’ensemble du contentieux administratif de l’Etat et des autres collectivités publiques ;

Etant donné que le contentieux découlant de la désignation des Chefs traditionnel ne saurait être un contentieux à part surtout lorsqu’il est causé par un agent de l’Administration qui ne saurait être juge et partie; 

La loi n° 79-17 du 30 juin 1979 relative aux contestations soulevées à l’occasion de la désignation des chefs traditionnels qui porte dérogation à l’article 9 de l’Ordonnance n°72/6 du 26 août 1972 fixant l’organisation de la Cour Suprême qui était compétente en matière de contentieux administratif dont les recours en annulation pour excès de pouvoir dont le vice de forme, la violation d’une disposition légale ou règlementaire;

Cette loi est sinon inconstitutionnelle, du moins incongrue au regard du bon sens et de principes d’équité et de justice, ainsi que de la séparation du pouvoir, l’Exécutif s’étant arrogé les prérogatives du judiciaire.

Tout comme la Loi n° 80/31 du 27 novembre 1980 dessaisissant les juridictions des affaires relatives aux contestations soulevées à l’occasion de la désignation des chefs traditionnels, qui déssaisie les juridictions de droit commun et de l’ordre administratif de toutes les affaires relatives aux contestations soulevées à l’occasion de la désignation des Chefs Traditionnels.

Nous, Signataires de la présente Pétition, sollicitons des Députés de l’Assemblée Nationale et des Sénateurs, ayant qualité pour la saisine du Conseil Constitutionnel, de bien vouloir, pour l’intérêt supérieur de la Nation, la saisir pour inconstitutionnalité des lois n° 79-17 du 30 juin 1979 relative aux contestations soulevées à l’occasion de la désignation des chefs traditionnels, et 80/31 du 27 novembre 1980 dessaisissant les juridictions des affaires relatives aux contestations soulevées à l’occasion de la désignation des chefs traditionnels .

Accessoirement, nous plaidoyons auprès des Députés à l’Assemblée Nationale de bien vouloir introduire une Proposition de Loi abrogeant lesdites lois et l’Article 16 du Décret n°77/245 du 15 juillet 1977 portant organisation des Chefferies Traditionnelles pris en vertu de ladite loi, et ramenant le contentieux née de la désignation des Chefs traditionnels au contentieux administratif à la compétence des Tribunaux Administratif comme avant le 30 juin 1979.

Et ce ne sera que prévention de conflits ayant déchiré les familles et portant les germes de la dislocation de la Nation à partir de ses composantes et consolidation de l’Etat de Droit.

                                 
Petition for the repeal of laws relating to disputes raised on the occasion of the appointment of traditional leaders and relinquishing the courts of cases relating to disputes raised on the occasion of the appointment of traditional leaders

The country's peace and stability are seriously threatened by land issues and the appointment of traditional chiefs, which in some places is the Trojan horse of some administrators for land theft. The designation of Chiefs, which is increasingly becoming an appointment by the authorities in charge and who are therefore indebted to them, has given rise to many family conflicts, within villages and Cantons. 

This situation is favored by a gross legal incongruity which makes the authority invested with the power of decision the Alpha and the Omega, the beginning and the end of the process of appointment of Chiefs. 

This power is granted to them by Law No. 79-17 of June 30, 1979 relating to disputes raised on the occasion of the appointment of traditional chiefs, and Article 16 of Decree No. 77/245 of July 15, 1977 on the organization Traditional Chiefdoms taken under the said law.

This is enforced by Law n° 80/31 of November 27, 1980 removing all cases relating to disputes raised on the occasion of the appointment of Traditional Leaders from common law and administrative courts.

With regard to the rule of law and the Constitution guaranteeing to all citizens of both sexes the rights and freedoms listed in the preamble to the Constitution, recognizing and protecting traditional values ​​in accordance with democratic principles, human rights and the law and ensuring that all people have the right to justice; 

With regard to the principle of separation of powers and the spirit of the Constitution or even its letter through its article 40 giving knowledge to the administrative chamber of all administrative disputes of the State and other public authorities; 

Given that the dispute arising from the appointment of traditional chiefs cannot be a separate dispute, especially when it is caused by an agent of the Administration who cannot be judge and party, Law No. 79-17 of June 30, 1979 relating to disputes raised on the occasion of the appointment of traditional chiefs which derogates from Article 9 of Ordinance No. 72/6 of August 26, 1972 establishing the organization of the Supreme Court, which was competent in matters of administrative litigation, including appeals for annulment for excess of power, including formal defect, violation of a legal or regulatory provision. 

This law is if not unconstitutional, at least incongruous with regard to common sense and the principles of equity and justice, as well as the separation of powers, the Executive having assumed the prerogatives of the judiciary.  



We, Signatories of this Petition, solicit Deputies of the National Assembly and Senators, having the capacity to refer to the Constitutional Council, to kindly, for the higher interest of the Nation, seize it for unconstitutionality of Law no. ° 79-17 of June 30, 1979 relating to disputes raised on the occasion of the appointment of traditional chiefs and 80/31 of 27 November 1980 withdrawing jurisdiction from cases relating to disputes raised on the occasion of the appointment of traditional chiefs.

Incidentally, we are pleading with the Deputies of the National Assembly to kindly introduce a Bill proposal repealing Law No. 79-17 of June 30, 1979 relating to disputes raised on the occasion of the appointment of traditional chiefs, and the Article 16 of Decree No. 77/245 of July 15, 1977 on the organization of Traditional Chiefdoms taken under the said law, and bringing the dispute arising from the appointment of Traditional Chiefs to administrative disputes to the jurisdiction of the Administrative Courts as before June 30 1979. 

And it will only be prevention of conflicts that have torn families apart and carrying the seeds of the dislocation of the Nation from its components and consolidation of the rule of law. 

Ekotto Eboa    Contacter l'auteur de la pétition