POUR LE MAINTIEN DANS L'EMPLOI DE SEBASTIEN BRAULLE

L’Hôpital Privé de Bois-Bernard est un établissement du groupe de la Générale de Santé situé dans le Pas de Calais entre Arras et Lens qui emploie 450 salariés.

Madame Fabienne PEUGNIEZ, Directrice générale depuis peu, a pris la décision de licencier l’un d’entre eux. Pas n’importe lequel…

Sébastien BRAULLE y était employé des services généraux depuis 15 ans. La mission qui lui était dévolue était l’une des plus ingrates et sans conteste l’une des plus pénibles du point de vue physique : il était chargé de manutentionner les containers poubelles de l’entreprise. Quand on croisait Sébastien attelé à la tâche dans les couloirs, force était de reconnaitre qu’il ne rechignait pas au labeur !


Sébastien BRAULLE connaît certaines difficultés pour communiquer avec ses semblables. Il est sourd et muet. Lorsqu’on le salue, Sébastien ne répond pas bonjour. Il vous gratifie d’un sourire bienveillant, d’un geste amical ou d’une franche poignée de main. Sa voix part se percher dans les aigus pour tenter d’entamer une conversation. Un dialogue singulier s’engage alors parfois où chacun essaye en s’aidant par gestes simples de se faire comprendre et de comprendre l’autre. Le caractère insolite de ces brefs échanges laisse transparaitre toute la bonhommie et la sympathie du personnage.

Ses collègues ne croiseront plus Sébastien dans les couloirs de l’Hôpital Privé de Bois-Bernard. Victime de la pénibilité de sa fonction, le dos détruit, il a été jugé inapte. Les tenants de l’idéologie ultralibérale ne connaissent ni conflits étiques, ni scrupules, ni remords. Ainsi, sans aucun égard pour son handicap initial, après avoir pressé le citron jusqu’à la pulpe, après avoir exploité Sébastien jusqu’à la déchéance physique par la mise en ruine de sa colonne vertébrale, Madame PEUGNIEZ envisage de le jeter sans autre forme de procès, sans aucune perspective d’un reclassement décent, refusant même de lui ouvrir le droit légal à une formation.


Les solutions qui lui ont été proposées en fait de reclassement constituent à elles seules un véritable scandale ! On lui propose un poste d’agent de sécurité à LYON ou un poste d’hôtesse d’accueil à LILLE!

Comment n’être pas indigné par cette volonté de provocation manifeste, comment n’être pas révolté devant l’abjection de cette ultime humiliation ?


Qui pourrait croire qu’une transnationale comme la Générale de Santé, cotée en bourse, numéro un européen de santé privée, capable d’offrir en 2011 un golden parachute de 2 millions 651.760 euros à Monsieur Frédéric Rostand ex président du directoire du groupe durant deux toutes petites années, de sinistre mémoire, n’est pas en mesure de reclasser Sébastien BRAULLE ?


Sébastien est chargé de famille. Son épouse Béatrice est elle aussi malentendante, sa fille de 11 ans Camille également, ainsi que Mélissa, 14 ans, son aînée…

On a broyé Sébastien ! Le travail l’a détruit ! Maintenant on le jette ! On se fout de lui, de son avenir, de son foyer et on l’humilie! Voilà quelle considération l’Hôpital Privé de Bois-Bernard et la Générale de Santé manifestent pour leurs collaborateurs parmi les plus vulnérables ! On est loin du tableau idyllique dressé par une Madame PEUGNIEZ le sourire éclatant dans les colonnes de la presse régionale…

 

Pour stigmatiser l’injustice, José MARTI a écrit :

« Celui qui ne se sent pas offensé par l'offense faite à d'autres hommes, celui qui ne ressent pas sur sa joue la brûlure du soufflet appliqué sur une autre joue, quelle qu'en soit la couleur, n'est pas digne du nom d'homme. »

Ressentez-vous sur votre joue la brûlure du soufflet infligé à Sébastien BRAULLE ?

Signerez- vous la pétition en faveur de son maintien dans un emploi à l’Hôpital Privé de Bois-Bernard ?


Groupement Départemenal FO des agents Territoriaux et des personnels de Santé du Pas de Calais    Contacter l'auteur de la pétition