POURUNRETRAIT DES ENSEIGNES COLONIALES AUX SOUS ENTENDUS RACISTES

POUR UN RETRAIT DES ENSEIGNES COLONIALES AUX SOUS ENTENDUS RACISTES

Nous, citoyens français et républicains, demandons le retrait des enseignes coloniales à connotation raciste exhibées, à la vue de tous, dans les rues de notre pays.

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Qu’il s’agisse de l’enseigne située place de la Contrescarpe (Paris Ve) qui représente une situation donnant l’impression qu’une femme blanche, de la haute société, se fait servir à table par son domestique noir, au sourire béat, scène surmontée d'un écriteau : « Au nègre joyeux » ou encore de l’enseigne se trouvant rue des Petits-Carreaux (Paris IIe) exposant une peinture sur céramique, baptisée « Au planteur » et représentant un Noir, vêtu d'une simple culotte, au service d'un Blanc, leur présence dans l’espace public suscite légitimement interrogations et indignation.

 

Ces enseignes mettent en scène, en pleine rue, esclaves noirs et maîtres blancs, dans une position où l’infériorité et la soumission des premiers semblent assumées, sans aucun commentaire et aucune justification, à l’exception de titres, dérangeants en ce que :

- « le Nègre joyeux » emploie un terme qui, dans son acception contemporaine, est connoté très péjorativement auprès du public et reprise comme telle dans la terminologie raciste. Par l’adjectif « joyeux », il semble entendu, soit que l’esclave se réjouit de sa situation et donc de sa condition de dominé, soit plus simplement qu’il est un parfait imbécile heureux ;

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- « Au planteur » ne peut que s’entendre comme lieu d’accueil du planteur, ou à tout le moins un lieu dominé ou inspiré par le système de valeurs qui lui est attaché, système sur lequel la conscience humaine a eu l’opportunité de se prononcer sans ambiguïté après la seconde guerre mondiale.

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Ces enseignes ne peuvent que heurter profondément la sensibilité de ceux qui, passants de hasard ou riverains, se trouvent confrontés à ces images, reflets d’une époque révolue et caduque, perpétuant ainsi dans l’époque contemporaine des stéréotypes malsains.

 

Banaliser ces représentations - considérer leur exposition dans l’espace urbain comme neutre -

ne peut qu’être interprété comme une marque d’indifférence, et, finalement, de mépris.

 

L’argument patrimonial selon lequel la présence de ces enseignes est légitime puisqu’elles font partie de notre histoire urbaine n’a aucun sens. Un tel raisonnement conduirait par exemple à défendre la présence dans le paysage urbain sud-africain ou du sud des Etats-Unis d’enseignes au contenu ségrégationniste.

 

Il ne s’agit pas ici de revendications d’une minorité meurtrie, mais bien d’exigences humanistes évidentes qui concernent l’ensemble de la communauté nationale qui refuse la présence, dans l’espace public, de représentations de nature raciste.

Pour que les principes supposés inaliénables des Droits de l’Homme ne valent pas que pour certains d’entre eux, nous demandons au Préfet de Paris, ainsi qu’au Ministre de la Culture, le retrait de ces enseignes, jugées dégradantes et insultantes à l’égard de nombreux citoyens français.

 

Ces institutions nous représentant doivent prendre en compte l’intérêt de tous les citoyens au regard des principes républicains fondant notre société, dans laquelle le spectre de l’esclavage (reconnu comme crime contre l’humanité par la loi Taubira du 10 Mai 2001) n’a pas sa place.

 

Premiers signataires : Alliance Noire Citoyenne / Collectif Anti-Négrophobie

 


Collectif Antinégrophobie    Contacter l'auteur de la pétition