Un jeune pharmacien ne peut pas créer sa propre officine

Les procédures en vigueur actuellement pour la création d’une nouvelle pharmacie en Tunisie favorisent les anciens pharmaciens détenteurs d’officines ou employés dans les hôpitaux en leur permettant de s’inscrire sur les mêmes listes d’attente  avec les nouveaux  diplômés en pharmacie  et en donnant la priorité par l’ancienneté sur  ces listes. Ainsi un jeunes diplômé  occupe  sur ces listes le centième rang et plus parfois alors qu’un ancien pharmacien qui a ouvert et qui gère une pharmacie depuis des décennies ou qui se prépare à la retraite de la fonction publique occupe les premiers rangs. Il faut 10 ou 15 ans pour qu’un jeune  pharmacien puisse ouvrir sa propre officine, à moins qu’il soit issu d’une famille très riche ou fils ou fille d’anciens pharmaciens.

Nous voudrions poser ce sujet pour discussion  entre les pharmaciens en général afin de changer les procédures actuelles par des procédures plus équitables envers les jeunes diplômés qui se trouvent aujourd’hui suite à ces procédures dans l’une des situations suivantes :

1-      Les jeunes pharmaciens sont les derniers sur les listes d’attente en compétition par l’ancienneté avec d’anciens pharmaciens qui ont des pharmacies privées ou qui sont fonctionnaires.

2-      Les nouveaux diplômés sont obligés de travailler comme assistants chez les plus anciens contre des salaires qui ne correspondent pas à leurs diplômes alors que leurs employeurs occupent (en plus) les premiers rangs pour l’ouverture de nouvelles pharmacies.

3-      Les jeunes pharmaciens sont obligés de travailler comme délégués médicaux, ce qui les oblige à faire des déplacements sur de grandes distances. Et ainsi ils sont confrontés aux risques de la route  allant des accidents de la circulation aux agressions et insécurités de toutes sortes, sachant  que parmi eux les jeunes filles et femmes sont très nombreuses.